maintenant est le parjure de la grande nuit
papillons noirs lunes brisant leurs têtes
aux fenêtres des villes
maintenant est la tristesse des gardeurs
de nuage
l’enclos ouvert sous les champs bleu de juin
le blé coupé qui fait saigner l’orage
il couvait mais il n’est jamais venu
tout le désir tombé tout le désir perdu
pour du songe
ce qui te ronge a le goût des mûres tendres
peaux arrachées à toutes celles qui passent
une heure est passée depuis qu’il faut dormir
bientôt l’on trompera l’aube avec minuit
infidèle avant d’avoir aimé
seul avant d’avoir quitté
la compagnie des choses