cinq cents pages avant d’aimer encore
l’huile chaude et l’odeur de l’été
le temps d’achever les récits d’un voyage
que je ne ferais jamais
et je viens
cinq cents pages
de la misère tombée sur l’épaule
heureux une seconde rends-toi
un temps infini est perdu
il ne se retrouvera pas
avant d’aimer encore
dérive à la limite du long rêve
demain griffera la peau
dont tu t’es couvert pour ne blesser personne
avant d’aimer encore
soit seul entièrement
brûle les montagnes de papiers futiles
brûle ce qu’il reste à brûler
attends
la tristesse souvent dépasse les choses
où je vais elle se dépose
et c’est tout